Passerelles au Louvre-Lens

Passerelle, GRAND PRIX NATIONAL au concours National des Villes 2013

Le parcours de la gare au Musée du Louvre-Lens, emmène le visiteur dans une promenade singulière depuis la ville jusqu’aux jardins.

Surélevé par rapport au niveau de la ville, avec ses maisons et ses rues, abrité par une dense rangée d’arbres de part et d’autre du chemin, le visiteur s’immerge dans un paysage de boi- sement et de jardins, où l’ambiance calme et détachée va le disposer davantage à la contemplation des œuvres d’art qu’il vient découvrir.

Les deux passerelles jetées entre les cavaliers offrent au promeneur la possibilité de franchir les rues Paul Bert et George Bernanos sans redescendre au niveau de la rue.

Ces franchissements sont le lieu de rencontre de deux identités urbaines surgissant l’une dans l’autre. Le promeneur du cavalier redécouvre le paysage des rues lensoises, et depuis sa hauteur, les terrils ou le stade au loin.

Les passerelles sont aussi un appel à celui qui chemine dans la rue, lui signalant l’existence d’autres parcours.

Pour marquer cette intersection, le projet architectural a pour vocation d’amener le visiteur à transiter d’un espace vertical dessiné par les clairières perchées sur les cavaliers et élancées vers le ciel ; à un espace marqué par l’horizontalité d’un panorama cadrée sur le paysage lensois.

Ces passerelles invitent à marquer une pause dans la déambulation du promeneur qui, accoudé à de larges mains courantes en bois, peut s’attarder à la contemplation du paysage.

Un arc tendu soutient les deux lignes horizon- tales formées par le garde corps et le tablier. Pour obtenir une légèreté élégante et une grande transparence à travers l’ouvrage, les passerelles sont conçues en métal.

L’arc est constitué de profils métalliques cintrés sur lesquels s’élèvent des bracons qui supportent le tablier. Les culées en béton des passerelles viennent s’ancrer de part et d’autre sur les talus des cavaliers miniers. Elles seront recouvertes avec le temps, par la végétation

ambiante et le lierre, estompant ainsi l’impact visuel des fondations.

Le plancher des passerelles, large de 4 mètres et légèrement arqué, est constitué de lamelles en bois massif conférant un aspect simple et chaleureux à l’ouvrage. Ces lamelles en Robinier d’origine française sont choisies dans le souci de respect d’une exploitation équi- table des forêts locales; et assurent en même temps, une pérennité d’au moins vingt ans sans entretien spécifique.

Le garde corps est composé d’un remplissage filet inox tendu dans un cadre fin et rehaussé d’un accoudoir confortable en bois massif large de 40 cm à une hauteur de 1,20m, évitant ainsi l’effet de vertige. Pour sécuriser les cyclistes empruntant ces ouvrages, nous avons ajouté une lisse en inox brossé à une hauteur de 1,40m.

La sous face des accoudoirs intègre un système d’éclairage LED en bande dirigé vers le plancher bois.

  • lieu : Lens, France
  • date : 2012
  • portée : 40 m
  • satellite architectes : architecte de l'operation sur une idée de Christian de Porzamparc